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Crécy-en-Ponthieu. Gérard Himber, passionné de V1 depuis 35 ans

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Gérard Himber entrepose ses dizaines de classeurs dans une petite pièce, chez lui

Gérard Himber entrepose ses dizaines de classeurs dans une petite pièce, chez lui (©Le Journal d’Abbeville)

Gérard Himber, 85 ans, est un passionné d’Histoire. Dès le début de sa retraite, il commence à s’intéresser aux bases V1, avec son ami Michel Fournier. Partis de rien et durant 35 ans, ils ont recensé un total de 188 bases dans la Région.

Les V1, quésaco ?

« Ces bases ont été construites par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale afin de tirer sur l’Angleterre, notamment sur Londres », explique-t-il. Et deux types de bases V1 existaient : les bases lourdes et les bases simplifiées ou légères, plus discrètes. « Une base lançait près d’une tonne de TNT », ajoute-t-il.

Depuis ces bases V1, des bombes du même nom étaient tirées. Elles étaient placées à environ 250 km du point d’impact pour « rester cacher des radars ». « Les bases placées dans la Somme devaient tirées sur Londres. D’autres bases dans le Pas-de-Calais tirées vers l’Ouest de l’Angleterre, etc. En tout, 28 000 bombes V1 ont été lancées. »

Les V1 ressemble à une torpille, à une sorte de « bombe volante » en forme d’avion. À propulsion et sous pilote automatique, la bombe s’arrêtait à un moment pour tomber à l’endroit exact programmé. Les V1 pouvaient mesurer jusqu’au 6 mètres et il ne fallait que quelques secondes pour les lancer.

Des recherches qui poussent la curiosité

Avec Michel, on a commencé par Crecy-en-Ponthieu où nous avons recensé cinq bases autour. Au fur et à mesure, on partait plus loin, puis plus loin et aujourd’hui, j’ai une dizaine de classeurs remplis de ces 188 bases recensées. »

Les classeurs de Gérard regorgent d’informations : plans fait mains, photos, informations, croquis.

Les bases de Ligescourt et de Maison-Ponthieu sont celles où les deux amis ont obtenu le plus d’informations. « Les bâtiments de Ligescourt sont encore debout. Mais les gens pensent ne voir que des blocs de béton en ruine. C’est normal, avec 70 ans de végétations qui ont repris leur droit. Mais quand on s’y connaît un peu, c’est impressionnant », confie-t-il.

Et pour ces précieuses informations, Gérard a parcouru des kilomètres en voiture et à pied, souvent en pleine forêt, et parfois en vain car l’accès lui était interdit. « C’est 35 ans de travail, c’est un travail de titan… », se rend-il compte.

En tant que passionné, il a même fabriqué une maquette d’une bombe V1 avec des objets de récupération.

Gérard Himber sait par cœur le contenu de ses classeurs de recherches

Gérard Himber sait par cœur le contenu de ses classeurs de recherches

Gérard Himber est aussi un passionné de chars de collection. Sa vitrine en compte une cinquantaine. Il a aussi étudié l’histoire de la Seconde guerre mondiale et d’autres faits plus étonnants. Il avoue être très minutieux : 

Quand je ne sais pas quelque chose, je n’aime pas et je creuse jusqu’à ce que j’aie la réponse ».

En effet, dans une petite pièce de sa maison, des étagères complètes sont remplies de classeurs de recherches. « Depuis ma retraite, je me suis beaucoup documenté. »

Et ces documents ont fait la richesse de son savoir aujourd’hui. L’homme peut ainsi passer des heures à raconter anecdotes et autres faits insolites…

Infos : Pour tout passionné et autres questions, n’hésitez pas à appeler Gérard au 03 22 23 55 77. Possibilité aussi d’acheter ses recherches.

 

À lire dans notre édition du Journal d’Abbeville, paru ce mercredi 21 août 2019, ou en cliquant ici.


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