
Les trois cyclistes ont été fêtés comme il se doit à leur arrivée à Trébeurden. (©Marie-José Mignot)
Vendredi 9 août s’est joué le dénouement de l’aventure d’un père, Luc-Antoine Diquéro, 63 ans, de son fils Léon, 19 ans, et de Gilles Kneusé, 58 ans, ami du premier. Partis de la porte de Saint-Cloud à Paris le 1er août, à vélo, ils ont rejoint Trébeurden, accueillis par leurs proches.
La route des souvenirs
Luc-Antoine Diquéro passe ses vacances à Tresmeur depuis une trentaine d’années. « C’est le seul endroit qui me régénère », affirme-t-il. Eté comme hiver, il se baigne. Quant à Gilles Kneusé, sa mère est Trébeurdinaise.
Ils ont emprunté avec leur vélo ces routes qu’il prenait autrefois avec ses parents et grands-parents, avant que n’existe l’autoroute. « La route des souvenirs », insiste-t-il, ému, en mentionnant Quimperlé où ses grands-parents résidaient.
Une idée de Léon
Mi-juin, Léon Orry-Diquéro lance l’idée de faire le trajet Paris-Trébeurden à vélo. Non sans inquiéter son père :
Pendant dix jours, on a flippé, on se disait qu’on était trop vieux.
Les atermoiements passés, le synopsis s’est très vite écrit : acheter des vélos de route, les sacoches, du matériel de réparation, et établir un itinéraire.
Luc-Antoine Diquéro et Gilles Kneusé, tous deux comédiens, ont répété leurs textes et négligé l’entraînement vélo. Léon, qui venait de faire une rando vélo avec des amis dans les Cévennes, appréhendait beaucoup moins.
Une aventure
Le GPS leur a tracé la route à travers champs et forêts. Après des étapes quotidiennes de 75-80 km, ils ont toujours trouvé un hôtel où passer la nuit. Par contre, ils ont parfois dû se serrer la ceinture pendant quatre heures avant de se ravitailler. « Il y a eu des moments où je n’en pouvais plus », reconnaît Gilles Kneusé. À défaut des applaudissements du public, la musique de Léon relançait leurs efforts quand c’était nécessaire.
S’il n’a pas le même rythme que ses coéquipiers, le jeune homme a trouvé l’expérience « sympa. Je les attendais au point de rendez-vous. »
Gilles Kneusé décrit ces heures de pédalage comme « une sorte de méditation ». « Ça laisse le temps de réfléchir, d’être seul », reprend Léon Orry-Diquéro, qui envisage déjà de repartir à vélo pour d’autres destinations avec son cousin. « On est seul en selle », renchérit Luc-Antoine Diquéro tout en insistant sur cette « belle histoire d’amitié et filiale ».