
Le tribunal des Sables-d’Olonne.
Un jeune habitant de Cholet, âgé de 18 ans depuis le 2 juillet, a été condamné aux Sables-d’Olonne ce lundi 12 août 2019 en comparution immédiate à 18 mois de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant trente mois.
Le jeune homme venait de passer le week-end en prison à l’issue de sa garde à vue ouverte après son interpellation le 9 août au matin. Il lui était reproché d’avoir agressé le videur d’une boîte de nuit avec un tournevis.
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Tournevis et lacrymo
Les faits sont survenus au petit matin, le vendredi 9 août. Vers 7 heures, une équipe de Police Secours intervient à la sortie du Refuge, boîte de nuit des Sables-d’Olonne située près de Cayola. Une bagarre a éclaté entre plusieurs personnes et un agent de sécurité.
Ils étaient une douzaine de jeunes à avoir passé une partie de la nuit dans l’établissement. Une fois que le groupe a quitté l’établissement, l’un des jeunes indique avoir perdu son portefeuille contenant une forte somme d’argent, environ 2 000 €. Ils reviennent à la discothèque à six heures et demandent à voir les caméras de surveillance. Devant le refus de la responsable, le ton monte. Deux des jeunes partent et reviennent, l’un porteur d’une bombe lacrymogène, l’autre d’un tournevis.
L’individu à la bombe lacrymogène était à nouveau évincé mais le second, avec le tournevis, tentait de porter des coups à l’agent de sécurité qui se défendait en lui assénant un coup de poing au visage.
L’homme porteur du tournevis était interpellé alors que l’agent de sécurité était conduit à l’hôpital pour des douleurs à la main droite. Il en sort avec une incapacité totale de travail de 15 jours et décide de porter plainte.
Déjà condamné
Devant le tribunal, le jeune prévenu se défend d’avoir voulu blesser l’agent de sécurité.
Je n’ai touché personne. Je voulais seulement l’intimider.
Une version mise à mal selon le tribunal par les images des caméras de sécurité et par le passé judiciaire de l’intéressé. Le tribunal évoque des condamnations par le tribunal pour enfants pour des vols en réunion et des faits de violence. Surtout, le prévenu avait été condamné le 2 août dernier à six mois avec sursis par le tribunal d’Angers pour injure à des agents dépositaires de l’autorité publique.
La partie civile insiste sur le caractère « dangereux » du prévenu et son intention de faire mal. Une intention niée une nouvelle fois par le défense qui insiste sur les quelques jours passés en prison par le jeune homme.
Il a pu constater ce qu’était la privation de liberté.
Du côté du ministère public, on insiste sur la nécessité d’une peine permettant de le faire prendre conscience de ses actes.
Le tribunal qui n’a pas prononcé de mandat de dépôt mais a accompagné la peine de mesures strictes telles que l’obligation de travailler, d‘indemniser la victime ou encore interdiction de paraître en Vendée. Et le président d’insister :
C’est le dernier cadeau de la Justice.