
Mathilde Auemard d’Alançon part ce mois-ci pour le Zimbabwe. (©DR)
A 21 ans, Mathilde Audemard d’Alançon, étudiante en lettres modernes à Lille (Nord), se prépare pour un voyage pas comme les autres. Le dimanche 18 août 2019, elle s’envolera pour le Zimbabwe, où elle enseignera le français dans une école.
« Être dans le concret »
Après avoir fait une prépa’ littéraire à Paris, Mathilde a ressenti le besoin de faire autre chose.
J’avais envie de partir un an, pour faire de l’humanitaire. Dans la prépa, on est beaucoup dans les idées, la philosophie, la réflexion… J’avais envie d’être dans le concret.
En paralèlle à sa licence de lettres, qu’elle a validé cette année à Lille, la jeune femme se renseignait sur les missions proposées.
Je suis entrée en contact avec les Dominicains, qui m’ont proposé une mission au Zimbabwe.
L’association Dom & Go lui propose, en partenariat avec la DCC, Délégation catholique pour la coopération, de partir six mois dans ce pays africain anglophone ; six mois pendant lesquels elle enseignerait le français dans l’école Saint Dominic. « Ce sont des initiations, pour des jeunes qui ont l’âge d’être au collège, à peu près », nous explique-t-elle. « J’animerai aussi des clubs de français ». Une occasion pour Mathilde de voir si l’enseignement lui plait.
Etant en lettres modernes, l’enseignement m’a toujours intéressé, mais je ne sais pas si je veux en faire mon métier. Cette mission me permettra de trouver des réponses.
Une autre vie
En partant au Zimbabwe, Mathilde se prépare à vivre une expérience hors du commun.
Je serai seule, dans un couvent, avec trois sœurs qui vont m’accueillir.
Déjà en contact avec elles, elle sait qu’elle réalisera à leurs côtés des missions parallèles à l’enseignement. Une occasion de découvrir de l’intérieur un pays totalement inconnu pour la jeune femme. « J’ai un peu de mal à me projetter encore, pourtant, c’est très bientôt », s’amuse Mathilde.
Je ne sais pas encore à quoi m’attendre ; je me demande comment je vais gérer la frustration, la solitude… Je ne rencontrerai quasiment aucun français pendant six mois. J’espère trouver les ressources en moi pour affronter ces épreuves. Je sais aussi que je ferai de nombreuses rencontres. Ce sera une vie totalement différente de celle que je connais en France.
Préparée grâce à un stage proposé par la DCC, Mathilde a été formée sur des questions très pratiques (la sécurité, la santé, la géopolitique du pays, la gestion des conflits…). C’est avec enthousiasme qu’elle se lance dans cette aventure inédite qui, si elle lui réserve certainement son lot de surprises, sera pour elle une expérience très enrichissante.
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