
Paillage, arrosage et récupération d’eau, chacun sa technique pour cultiver son jardin en été. (©Le Réveil de Neufchâtel)
En été, canicule ou pas, l’eau peut être amenée à manquer. Mais les plantations ont besoin d’eau et de nutriments. Certains jardiniers ont trouvé des astuces, la plupart tombent sous le sens. Jean-Michel Testu à Saint-Saëns (Seine-Maritime), Jean Datour à Neufchâtel-en-Bray et Jean-Jacques Drouillet à Grandvilliers (Oise) livrent leurs conseils.
L’arrosage
- Choisir son heure
À Saint-Saëns, Jean-Michel Testu, président des jardins familiaux choisit d’arroser le matin, très tôt et le soir. « J’arrose vers 20 h, le lendemain matin les plantations sont encore mouillées. La nuit permet à la terre de garder l’eau plus longtemps », explique-t-il. Il faut préciser que les jardins familiaux de Saint-Saëns, bénéficient d’une situation géographie favorable. La Varenne entoure les 2,6 hectares de jardins.
À Grandvilliers, Jean-Jacques Drouillet, membre du bureau des jardins familiaux, conseille : « Il faut arroser avant 8 h. Mais il peut y avoir un risque d’évaporation en raison des fortes chaleurs. Je préconise plutôt un arrosage après 18 h ».
- Économie d’eau
Jean-Jacques Drouillet conseille de recueillir l’eau de pluie dans des cuves à eau via un système de gouttières installées sur les cabanes de jardin.
- Les légumes uniquement
À Neufchâtel-en-Bray, Jean Datour ne transige pas : « A cette période, on arrose que les légumes, pas les fleurs ». Et le président des jardins ouvriers de préciser :
Il faut arroser au pied des plantations, pas les feuilles sinon les plantes crament avec le soleil ».
- La bonne méthode
Arrosoir ou tuyau ? Sur ce point, les avis convergent. « On se sert de l’arrosoir. Il permet de vraiment hydrater les légumes, le tuyau ne fait que mouiller », assure Jean Datour, qui coupe les trois robinets d’octobre à mai. Jean-Michel Testu précise : « On peut faire une saignée (une petite tranchée) pour que l’eau reste plus longtemps. J’utilise une poire au bout de l’arrosoir pour avoir un jet plus large ».
Jean-Jacques Drouillet a trouvé une astuce insolite pour ne pas gaspiller de l’eau :
Pour la poire de l’arrosoir, il faut mettre du scotch de façon à laisser une bande. Cela permet d’arroser à l’endroit désiré et ne pas avoir un jet ».
La culture
- Le paillage
Pour faciliter la culture et restreindre les besoins en eau de ses choux de Saint-Saëns, Jean-Michel Testu a recours au paillage. « On peut pailler avec des feuilles de chou ou d’arôme », renseigne-t-il. Les choux et melons peuvent pousser avec un paillage. Par ailleurs, cette technique permet de conserver l’eau. Une astuce plutôt pratique, spécialement pour le chou, très gourmand en eau.
Jean-Jacques Drouillet conseille le paillage avec de la toile, de la paille et de l’herbe séchée provenant de la tonte.
- Le compost
Au moment de la replantation du cornichon, du concombre et de la courgette, Jean-Jacques Drouillet utilise du compost.
Le sol est nourri par des éléments organiques du terreau ».
- Le fumier
Jean Datour utilise du fumier pour l’ensemble de ses plantations. « Il apporte les nutriments nécessaires aux légumes et c’est naturel », indique-t-il.
- Se protéger des indésirables
Salade et choux constituent des mets de choix pour les limaces, et les pigeons, surtout. Alors pour lutter contre ces indésirables gourmands, Jean-Michel Testu a une astuce : des bidons retournés. Il découpe le bas d’un gros bidon (type bonbonne d’eau ou bidon de pétrole combustible). Il le place au-dessus de ses salades. Ainsi, l’air passe par le goulot du bidon. Cette technique a aussi l’avantage de conserver la fraîcheur.