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Lannion. A Beg léguer, Eric Sionneau fait son miel

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A Lannion, Eric Sionneau commercialise trois types de miel avec sa marque, Le Trésor du Léguer, « un miel breton à partager dare-dare ». 

A Lannion, Eric Sionneau commercialise trois types de miel avec sa marque, Le Trésor du Léguer, « un miel breton à partager dare-dare ».  (©Gurvan Moëc)

« Il a fait vraiment trop chaud cette année » explique Eric Sionneau, apiculteur installé à Beg Léguer, à Lannion. Il ne tourne pas autour du pot : « Du coup tout a grillé dans le sud, et les abeilles n’avaient plus rien à manger. Les apiculteurs sont obligés de récolter dans l’urgence et d’enlever les ruches, car les abeilles deviennent agressives ». Conséquence : les professionnels ont le bourdon et anticipent une pénurie de miel en France. Seul la Bretagne tire son épingle du jeu : Eric Sionneau en est l’exemple.

Un paradis pour les abeilles

Les ruches sont disposées à Beg Léguer : un écrin de verdure qui ressemble à un paradis du butinage. 

Ici, les abeilles sont tranquilles, il n’y a pas de monoculture, et la proximité de la mer rend l’hiver assez doux.

Certes, mais les butineuses restent menacées comme ailleurs, par les envahisseurs. « Il y a les frelons asiatiques. Lorsqu’ils n’ont plus rien à manger ils attaquent directement les ruches. Ils se mettent en vol stationnaire, et dévorent les butineuses qui rentrent ».

Heureusement, les abeilles de Beg Léguer sont des abeilles noires. Elles savent préparer un accueil musclé aux indésirables :

C’est vrai qu’elles sont hargneuses. Elles produisent moins de miel, mais sont plus résistantes. Quand un frelon arrive, les gardiennes font barrage à l’entrée de la ruche.

400 kilos de miel l’an dernier

Devenir apiculteur, ce n’est pas un choix que l’on prend à la légère. Eric Sionneau a installé des ruches il y a 4 ans. « J’étais dans un creux au niveau professionnel. J’ai acheté une douzaine de ruches à un apiculteur de Saint-Brieuc : il avait été piqué et voulait réduire son exploitation. Puis, je suis allé voir un professionnel qui m’a appris le métier ».

En parallèle, il continue son travail de chargé d’étude dans le domaine agricole. Aujourd’hui, il produit assez de miel, à l’enseigne Le Trésor du Léguer, pour le commercialiser via Internet et avec les commerçants locaux. « L’année dernière nous avons eu 400 kg de miel, de quoi faire 1 200 pots ! ».

Mais comme pour tout apiculteur, la concurrence avec les grandes enseignes est rude. « Nous nous battons pour un meilleur étiquetage des miels. Leur origine devrait être affichée pays par pays, et pas seulement avec les mentions « hors UE » ou « pays de l’UE » qui ne veulent rien dire » explique t-il, avant de retourner dare-dare à ses ruches.


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