
Dix graffeurs ont travaillé sur la fresque réalisée sur un mur anti-bruit. (©GP)
Le périphérique est en train de reprendre des couleurs. Une dizaine de graffeurs, sélectionnés par la mairie de Toulouse, réalisent actuellement une fresque artistique sur un mur anti-bruits situé au niveau de l’échangeur des Ponts-Jumeux. Cette opération a pour but de mettre en valeur les murs anti-bruits du périphérique urbain.
Une fresque de 236 mètres de long
Les dix artistes (Azek, Dely, Der, Lenz, Padre, Reso, Sike, Snake, Soone et 2Pon), qui ont débuté leurs travaux lundi 22 juillet 2019, ont jusqu’à la fin de la semaine pour réaliser leurs fresques. Ce projet a été mené par les services de l’Etat en collaboration avec la mairie de Toulouse. Le mur anti-bruits, qui mesure au total 236 mètres de long, a été divisé en 10 séquences de 23 mètres chacune. Chaque artiste réalise ainsi son oeuvre sur sa surface attitrée de façon à ce que la totalité du mur soit habillé par la peinture.
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Pour ce projet, la mairie de Toulouse a réalisé une consultation auprès d’artistes de la région mais n’a pas imposé de thématique. Après avoir reçu un quinzaine de candidatures, le service culture de la ville a sélectionné dix graffeurs pour réaliser la fresque sur le mur anti-bruits.
Des dépenses de nettoyage économisées
Le coût du projet, entièrement financé par l’Etat, s’élève à 50 000 €. Mais d’après, Jean-Charles Mourey, chef de district centre à la Direction interdépartementale des routes sud-ouest, le coût de la fresque devrait être rapidement rentabilisé :
L’Etat dépense chaque année environ 30 000 € pour nettoyer les graffitis autour du périphérique à Toulouse, c’est un coût extrêmement élevé. Des agents travaillent 140 jours par an pour cela. On sait par expérience que les belles fresques ne sont, en général, pas recouvertes. Grace à cette oeuvre sur le mur anti-bruits, l’Etat va donc économiser des frais de nettoyage.

Le graffeur Sike a réalisé une partie de la fresque. (©GP)
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140 000 passeront devant la fresque chaque jour
Une fois terminée, la fresque sera extrêmement exposée puisque environ 140 000 véhicules passent chaque jour au niveau de l’échangeur des Ponts Jumeaux. L’artiste Sike, un des dix grapheurs qui travaillent sur le mur anti-bruits, précise :
C’est une très belle opportunité pour nous de réaliser une fresque qui sera vue par autant de monde. D’habitude, j’ai plutôt l’habitude de faire des graffs dans un cadre pas forcément légal, mais ici on peut travailler de jour et en plus notre oeuvre ne sera pas recouverte. C’est une chance, d’autant plus que j’ai grandi dans le quartier.
La Préfecture et la mairie ont déjà annoncé que l’expérience pourrait être renouvelée prochainement sur d’autres murs anti-bruits du périphérique.
Guilhem Pouiol