
Le Sumurun, grand yacht classique, a été remis à l’eau vendredi 19 juillet 2019, quai Malbert à Brest (©Côté Brest)
Le grand yacht classique Sumurun a touché l’eau vendredi 19 juillet 2019, vers 15h30, au son de la sirène de L’Abeille Bourbon et des applaudissements des nombreuses personnes présentes quai Malbert, au port de commerce à Brest, pour assister à son grutage et à sa mise à l’eau.
Deux grues, de 120 et 150 tonnes, avaient été affrétées pour réussir l’opération millimétrée, préparée depuis le matin par les différentes équipes. Yann Mauffret, le patron du chantier du Guip, était bien entendu à la manœuvre.
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Une restauration de 18 mois
Pendant 18 mois, le Sumurun, un plan William Fife (architecte écossais) datant de 1914, a fait l’objet d’une restauration importante au sein du chantier brestois, quai Malbert.
«William Fife, c’est une signature qui donne une grande valeur aux bateaux», commente Yann Mauffret. Qui ajoute que le Sumurun, monument historique flottant, «l’un des plus beaux plans Fife au monde», avait été offert, à l’époque, par une épouse à son mari. Il a récemment été acquis par un amateur de yachts classiques (d’ailleurs présent quai Malbert pour assister à la mise à l’eau ). «Le bateau avait besoin de gros travaux pour retrouver son lustre d’antan, parce qu’avec le temps, différentes rénovations l’avaient un peu dénaturé.»
Brest. Mise à l'eau de Sumurun rénové pendant 18 mois par le chantier du Guip quai Malbert au port de commerce.
Publiée par Côté Brest sur Vendredi 19 juillet 2019
«Le résultat doit être parfait»
Et Yann Mauffret de détailler :
Nous avons changé l’étrave, de la tête au bout, soit 13 mètres de long. Nous avons beaucoup travaillé sur la forme du bateau, redessiné l’avant pour lui redonner l’aspect d’origine, repensé un nouveau plan de voilure et de mâture.
Le bateau avait été sorti de l’eau en septembre 2017. «C’est un chantier qui a demandé de l’application. C’est un monument et, à chaque instant, nous avons peur de mal faire. Le résultat doit être parfait. La force de notre chantier est d’avoir l’équipe (35 personnes) et les compétences pour traiter ce genre de bateaux mais aussi l’infrastructure pour le mettre à l’abri et travailler à l’intérieur, la culture (connaissances des bateaux, de la charpente, de la mer).






























Navigation dans la rade de Brest
Le Sumurun, un ketch avec sa coque de 28 mètres en teck dans le haut et en orme dans le fonds, mesure 36 mètres hors tout, pèse 68 tonnes et dispose de plus de 1000 m2 de voilure.
Il doit régater à Cannes et à Saint-Tropez en septembre, sur le circuit classique. Avant cela, il faudra le remâter (le mât de 36 mètres doit arriver de Méditerranée d’ici une dizaine-quinzaine de jours) et le tester. Il sera donc possible de le voir naviguer dans la rade de Brest début septembre. «Ça fera sans doute plaisir à beaucoup de le croiser en mer», conclut Yann Mauffret, qui prévoit le départ de Brest du bateau vers le 10 septembre.
Le chantier pourra du Guip pourra alors se concentrer sur la restauration du Juana, un yacht classique argentin (plan Germán Frers) qui doit être remis à l’eau pour les fêtes maritimes internationales Brest 2020 (10 au 16 juillet).
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