
Karine Jégoux est gérante de l’auto-école Karine Conduite, en haut de la rue du Fil, à Pontivy (Morbihan). (©Pontivy Journal)
Karine Jégoux est gérante de l’auto-école Karine Conduite, située rue du Fil, à Ponitvy (Morbihan). Voici son portrait chinois :
Votre principal trait de caractère ?
Je trouve qu’un seul trait de caractère ne peut pas définir une personne, ce n’est pas possible. Je pense que je suis quelqu’un de généreux, humble et perfectionniste.
Par contre, je suis entière ; ça peut être vu comme un bon ou un mauvais côté.
Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?
Qu’ils soient ce qu’ils sont. Si on est amis, c’est qu’ils ont des qualités qui me correspondent. Ce sont des gens super-humains, super-généreux et que je suis fière d’avoir comme amis.
Votre rêve de bonheur ?
Il y a des rêves personnels et des rêves pour l’humanité. À titre personnel, être sûre que mes proches soient à l’abri de la maladie, du besoin… Je crois que c’est ce qui nous inquiète le plus en tant que parents, entre autres.
Des actions pour la sécurité routière
Votre livre préféré ?
Je n’en ai pas. Je lis beaucoup, de tout, mais je n’ai pas de livre préféré plus qu’un autre. Je vais aussi bien lire des livres policiers, sentimentaux, historique, à suspens… J’aime aussi la poésie.
Si vous pouviez exhausser un souhait ?
C’est super dur. On ne peut pas résumer la vie en un souhait. Encore une fois, on voudrait être égoïste et se dire, un souhait pour moi ou mes proches. Mais d’un autre côté, vu tout ce qu’on vit actuellement ; on aimerait faire un souhait pour l’être humain en général.
Ce que vous aimez dans votre métier ?
D’apporter quelque chose d’essentiel aux gens. On est en milieu rural. Si vous n’avez pas votre permis, ce n’est pas facile d’avoir une vie sociale, une vie professionnelle, ce n’est pas facile de se valoriser, de couper le cordon avec les parents.
Je pense qu’en tant qu’auto-école on a un rôle.
Il n’y a pas que le permis, il y a aussi l’aspect sécurité routière qui est extrêmement important pour moi. Je me bats pour ça, je fais beaucoup d’actions de sécurité routière. Personne n’est à l’abri de l’accident.
L’histoire de l’élève amoureux
Votre principale qualité professionnelle ?
Je pense être pédagogue. Je considère qu’on a le droit à l’erreur et que c’est cette erreur qui fait que l’on progresse. C’est nécessaire pour pouvoir se remettre en question. Je me remets peut-être trop en question par contre (rires).
Votre anecdote professionnelle la plus marquante ?
Lors d’une leçon, un élève faisait beaucoup d’erreurs inhabituelles chez lui. Il se confiait sur le fait qu’il avait des sentiments pour une personne mais que ce n’était pas réciproque. Je lui ai dit de lui en parler, qu’il en aurait le cœur net et qu’il pourrait aller de l’avant ensuite. Il m’a répondu : »C’est toi Karine ». C’était touchant et aussi gênant. Je le salue s’il se reconnaît.
Le pays ou vous aimeriez vivre ?
Je me plait en Bretagne. Sinon, j’aime la douceur de vivre espagnole. Je ne suis pas stressée quand je suis là-bas. J’aime leur langue, leur façon de vivre, leur générosité.
« Rêve de grandes choses, ça te permettra d’en réaliser au moins de petites »
Votre plus grande phobie ?
L’ochlophobie, la peur de la foule. Je ne peux pas aller dans un festival par exemple ; j’ai l’impression d’étouffer.
La réforme légale que vous estimez le plus ?
Il n’y en a pas une qui sort du lot. Il y a plein de choses qui devraient être faites. Tout le monde se plaint qu’il y ait 3 500 morts par an sur les routes et on continue de nous parler de certaines choses alors que le post permis par exemple, pourrait être financer par l’État et les assurances ; ça leur coûterait beaucoup moins en terme de soins, de handicap, etc. C’est la solution. Si on n’évolue pas sur le post-permis, sur la sensibilisation, sur le continuum éducatif, on n’arrivera pas à descendre sous les 3 000 morts.
Votre devise ?
Rêve de grandes choses, ça te permettra d’en réaliser au moins de petites. C’est une citation de Jules Renard. Ça me correspond aussi bien personnellement que professionnellement.
« J’avais envie d’être utile »
Gérante de trois auto-écoles (Noyal-Pontivy depuis 13 ans et Baud plus récemment) Karine Jégoux s’est installée à Pontivy depuis cinq ans. « J’ai fait une fac de droit ; je n’aime pas l’injustice. C’est quelque chose qui me plaisait. Quelque part le Code de la route, c’est l’appendice du Code pénal. J’avais envie d’être utile quand j’étais en droit. »
Au moment de choisir sa voie, c’est donc vers le métier de moniteur d’auto-école que Karine Jégoux s’est dirigée.
« J’ai commencé en 2002. J’ai toujours travaillé dans l’auto-école. J’ai eu un excellent formateur qui m’a laissé une très bonne impression de ce métier. J’ai toujours aimé la mécanique et les sports automobiles. C’est un métier ou je me sens utile ; j’ai l’impression d’apporter quelque chose. »
Infos pratiques. Karine Conduite, 45 rue du Fil, à Pontivy (Morbihan). Permanences du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, le samedi de 11 h à 12 h.